Pages

jeudi 3 avril 2014

Une finale certes ça se joue, mais ça se gagne surtout!

Benoit et Jérôme Pourtanel

Rencontre aujourd’hui avec les deux entraîneurs finalistes de la D2 de hockey sur glace, Jérôme Pourtanel des Remparts de Tours et son petit frère, Benoit Pourtanel des Belougas de Toulouse-Blagnac. Ils ont répondu à nos questions se prêtant au jeu de l’interview croisée.

"Après un échec personnel […] je suis très satisfait du déroulement"

Ça y est vous êtes en finale et donc promus en D1 la saison prochaine. Quelles sensations cela vous fait-il??
Jérôme Pourtanel : La satisfaction du travail accomplit. Pas forcément une joie excessive puisque ma programmation personnelle était d’aller jusqu’à la finale. Après il est évident que le club espérait cette montée en première division. Après être monté de D3 en D2  sur dossier et pour le Président qui termine son mandat au club, ce serait très important de remporter le titre.
Benoit Pourtanel : La sensation d’avoir atteint les objectifs collectifs du club et personnels. Sachant que c’est très compliqué de remonter l’année suivant la descente de D1 (Toulouse est descendu l’an passé de D1 en D2), l’objectif était de terminer dans les quatre premiers ou en tout cas d’aller en demi-finale. Officieusement, la remontée était une très bonne chose. Après un échec personnel, parce que c’est comme ça que je l’ai vécu, je suis très satisfait du déroulement. La saison  est bien plus que positive après la relégation et quelques problèmes internes au sein de l’effectif de la saison 2012/2013, aujourd’hui les résultats sportif nous donnent raison de nos décisions.


Si vous deviez ne choisir qu'un joueur dans l'équipe de votre frère pour améliorer votre effectif, lequel ce serait et pourquoi??
Jérôme Pourtanel : Santeri Halme. C’est son meilleur attaquant et étant un coach porté sur l’offensive ce joueur est plaisant. Son gardien est très bon mais le mien aussi alors je prends l’attaquant.
Benoit Pourtanel :François Lacerte, le gardien de but. Ce ne sera qu’un duel de joueur, mais de ce que j’entends de ce joueur et connaissant mon gardien Niklas LEHTI, je pense que nous aurons une vraie confrontation de compétiteurs. En joueur de champ ce serait Thomas Saint André qui vient d’Orléans.

Quel(s) sentiment(s) aujourd'hui de rencontrer votre frère en finale de D2 et d'être assuré de monter en D1??
Jérôme Pourtanel : On savait exactement ce que l’on voulait tous les deux. Il y avait beaucoup de pression pour nous deux. L’enjeu était de n’en parler qu’une fois la finale assurée. Je suis quelqu’un d’extrêmement positif et Benoit beaucoup moins. Dans les discutions on serait partis à l’excès et ce n’était pas encore l’heure. Alors que cette semaine on se marre beaucoup. (Pour l’anecdote, Benoit Pourtanel écrivait, pour son frère, sur les réseaux sociaux le lendemain de la qualification : « T’es prêt mon gros poulet ? »et Jérôme Pourtanel répondait avec : « Les bélougas c'est du caviar ahaha » et Benoit répondait : « Et c'est trop couteux pour toi! Alors tu resteras au bouquetin »). Que ce soit lui ou moi, par rapport à l’objectif des clubs que nous dirigeons, nous sommes pleinement satisfaits et libérés d’une pression qui pesait parce que la saison est longue et nous n’étions pas sûr d’arriver à nos fins. On prend du coup beaucoup de plaisir à enfin se « fendre la gueule ».
 Benoit Pourtanel : Toute la saison on s’est tenu informé, on a échangé nos idées. Nous avons profité de l’un et de l’autre et échangé nos connaissances de hockey mais aussi sur nos adversaires respectifs. Maintenant je suis très fier de mon frère mais il en était capable. Il ne faut pas oublier qu’il a pris Neuilly sur Marne en 3e division et il les a emmenés en Ligue Magnus. Les compétences, il les a. Là où je suis encore plus fier de lui c’est qu’en arrivant dans une terre dans laquelle tout le monde avait plus ou moins des aprioris sur ses capacités, il y a une chose qui est sûr, c’est que moi je savais qu’il en était capable.

"Ils auront le plaisir de gagner mais pas la peur d’être éliminés."
"Une finale certes ça se joue, mais ça se gagne surtout"

Ce n'est qu'un match amical de fin de saison sans enjeux ou le titre est important?
Jérôme Pourtanel : Non, le titre est super important. Que ce soit lui ou moi, nous n’avons pas travaillé pour nous arrêter là. Il n’y aura pas d’animosité et je pense que nous aurons deux ou trois matchs de très haut niveau avec la pression en moins sur les épaules des joueurs. Ils auront le plaisir de gagner mais pas la peur d’être éliminés. Je pense que pour les spectateurs ce sera une qualité de jeu, pour la deuxième division, fantastique. Si vous enlevez la pression négative aux joueurs et que vous ne mettez que du positif et de la volonté, le niveau des deux équipes va se multiplier. Le match retour contre les Français Volants a été le match de lancement d’une équipe qui a fait ressortir sa maturité. C’est ce qui a fait notre force en play-off et de ce fait l’équipe n’a jamais doutée.
Benoit Pourtanel : Je sais qu’il va coacher pour gagner mais qu’il ne se méprenne pas, je vais aussi coacher pour gagner. Pour en avoir parlé avec lui, en tant que coach, éducateur et formateur, notre objectif est atteint, maintenant la finale ce sera à nous de faire passer le message qu’une finale certes ça se joue, mais ça se gagne surtout. Ce sera une histoire d’homme où la vérité se fera sur le rectangle blanc.

"On sait que Tours va avoir autant envie de la gagner"

Comment abordez-vous cette finale??
Jérôme Pourtanel : En termes de jeu, on a joué trois systèmes de jeu cette année. On en a joué un quasiment à toutes les rencontres et on évolue le mieux sur celui-là. Ce que je déplore, c’est que nous avons été nettement moins percutants en supériorité numérique sur les play-offs même si nous avons joué contre des équipes qui étaient parmi les meilleures dans le jeu en infériorité numérique. C’est la seule chose sur laquelle je vais m’attacher à faire travailler mes joueurs.
Benoit Pourtanel : Nous sommes en pleine confiance mais ça n’enlève rien à la qualité des adversaires que nous avons pu croiser précédemment. On sait que Tours va avoir autant envie de la gagner. On est serein et on sait à quel niveau on doit jouer pour être victorieux.

"J’ai déjà dit à mon frère que j’allais le battre en deux matchs"

Comment voulez-vous gagner cette finale? En deux matchs secs ou en trois pour offrir plus de plaisir aux supporters ?
Jérôme Pourtanel : J’ai déjà dit à mon frère que j’allais le battre en deux matchs. C’est une anecdote mais ça reste une vraie ambition. Ceci dit si on gagne en trois matchs il n’y aura rien de grave.
Benoit Pourtanel : On souhaite la gagner en 120 minutes. Le meilleur scénario pour les supporters, quels qu’ils soient, aussi bien de Blagnac que de Tours, serait que le match se fasse sur 180 minutes, tout en allant remporter le match nécessaire à Tours. Ce sera à la plus grande joie des supporters de Tours qui auront la joie d’avoir deux matchs mais ayant la malchance d’avoir vu leur équipe perdre chez eux.




Prochain match :
Samedi, 21h, la patinoire de Blagnac aura la chance d’accueillir le premier match de la finale de Division 2 du championnat de France de hockey sur glace. Un match qui opposera les Belougas de Toulouse Blagnac aux Remparts de Tours.


Fabian Roque


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire